mardi, mai 30, 2006

Père, tu es avec moi.

Un soir. raconte Otto Funcke, je dus monter au grenier chercher quelque chose. Ma fille cadette. enfant de deux ans, me supplia de la prendre avec moi. -«Petite, la chambre est noire,» lui dis-je. Mais elle insista. Je la pris dans mes bras et nous arrivâmes «dans le sombre réduit. Le vent hurlait et les ardoises du toit faisaient un bruit déplaisant. C’était une. expérience toute nouvelle pour la fillette, et je sentais frémir son petit corps. Sa voix tremblait aussi: -«Père, tu es avec moi,» disait-elle. Elle disait cela et le sentait. Elle ne pleura pas, bien qu’a dessein je tardai à allumer la bougie. Elle entoura avec plus de force mou cou de ses bras et répéta: «Père, tu es avec moi.» -O sainte simplicité! pensai-je. Croire que le Père céleste est avec nous, n’est-ce pas la suprême théologie et la suprême morale?

Les routes sombres s’éclairent pour qui croit cela.

(FUNCKE, Joseph.)

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